jeudi 19 juin 2014

The Wicked and the Divine #1, Kieron Gillen et Jamie McKelvie. (Comics Review)


S'il y a bien une sortie que j'attendais avec impatience... que dis-je... : exaltation -quasiment- c'est bien  'The Wicked and the Divine" : orchestré par les désormais célèbres Kieron Gillen et Jamie McKelvie (qui sont les papas des nouveaux Young Avengers et de Phonogram). 
Si vous faites partie de ceux qui me connaissent, de ceux qui me suivent, ou autre, vous savez peut-être que la série Young Avengers a été pour moi un énorme coup de cœur. C'est tout naturellement que je me suis mise à lire leurs autres œuvres. Et c'est assez naturellement que, quand j'ai vu l'annonce de ce premier fascicule, j'ai été fort enthousiaste. (un mot complexe pour dire que j'en pouvais plus quoi)

Pour vous expliquer un peu le pitch de cette nouvelle série : 
"Tous les 90 ans des Dieux reviennent sur Terre, se réincarnant dans le corps d'adolescents de 17 ans. Dans 2 ans, ils seront morts."

Il faut reconnaître qu'encore une fois ils envoient du lourd nos deux amis. Un pitch qui ne dit presque rien et en même temps qui veut tout dire : ici on se trouve sur les traces d'une quête mystique, et certainement d'une quête d'identité. D'ailleurs le fait que les dits Dieux se réincarnent dans des corps d'adolescents n'est certainement pas anodin en ce sens ! Car si les Dieux sont ce que beaucoup recherche pour se trouver eux mêmes, comment un groupe de jeunes personnes qui se cherchent sûrement encore peut-il aspirer à devenir une source d'inspiration pour le tout un chacun ?

Ce pitch m'a également séduite parce qu'il est frais et neuf. Là où même les comics sont souvent aseptisés, ne parlent finalement que très peu des croyances et des mythologies (dans le sens "foi mystique" du terme), Gillen se jette dans un scénario vraiment casse cou (pour rester polie) où s’entremêleront très certainement foi biblique (en la présence ma foi fort remarquable de Lucifer!) et foi dîtes "païennes" (bouddhisme, mythologie Égyptienne etc...). 

Amaterasu, déesse du soleil dans la religion shintoïste.

Pour aller un peu plus en profondeur dans ce scénario je dirais que pour un premier fascicule nous nous trouvons face à quelque chose d’extrêmement efficace, et rudement bien mené malgré quelques ellipses un peu déroutantes mais sûrement présentes pour ne pas alourdir un scénario qui se veut nerveux.
Nous suivons deux personnages principaux plutôt aux antipodes l'une de l'autre (et oui nous avons ici majoritairement affaire à la gent féminine, et des filles qui envoient du lourd et qui ne servent pas de fétiches masturbatoires, que de bonheur si tu veux mon avis perso sur le sujet lecteur) que sont Laura et Luci. Laura étant le personnage charnière entre le monde des Dieux adolescents et le monde des humains. Luci est une entité déictique très charismatique, avec des joutes oratoires (qui ne sont pas sans rappeler celle de notre ami Loki, petit frère bruyant et machiavélique de Thor, dont Gillen et McKelvie s'étaient merveilleusement bien occupés pour leur Young Avengers ) qui raviront pas mal de lecteurs je pense !  
L'histoire se met à peine en place, on discerne alors une guerre sous-jacente entre ces Dieux réincarnés et des soldats qui nous sont encore inconnus pour le moment. De plus, la scène d'ouverture nous permets de nous questionner sur un ordre qui pourrait être créer pour nos petits Dieux. Et les différents protagonistes que l'on distingue dans cette scène d'introduction me font m'interroger : est-ce que ce sont toujours les mêmes Dieux qui se réincarnent ou changent-ils toute les 90 ans ? Beaucoup de questions sont donc amenées avec pas mal de finesse.

En ce qui concerne l'illustration je serai un peu plus brève. Je suis encore sous le charme de la découpe des cases, qui donnent à l'ensemble ce côté nerveux et efficace. Et je pourrais parler des heures durant de la qualité du dessin de McKelvie. Encore une fois ce trait clair et ces colorations propres permettent d'être vraiment plonger dans l'ambiance. Je me répèterais surement mais à mes yeux le dessin de McKelvie pourrait vraiment servir de départ à un dessin d'animation, j'avais déjà remarquer ça dans Young Avengers mais les planches entières pourraient être mises en animation sans que cela choque le moins du monde.

 








Je ne me remets pas de ces couleurs personnellement...


Voilà voilà... je dirais que pour une entrée en matière je suis pleinement satisfaite, ma curiosité est très justement piquée et je suis vraiment, vraiment ravie des choix scénaristiques audacieux de cette nouvelle série. Vivement le deuxième chapitre que toute mes bonnes vibes se concrétisent ! 

♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Coup de cœur !

Mélu.

jeudi 12 juin 2014

Là où j'irai de Gayle Forman. (If I Stay)

Résumé :

Adam se glisse dans la salle. Il a 21 ans, c'est une rock star adulée et l'ancien amoureux de Mia...
Trois ans plus tôt, Mia était partie sans un au revoir, sans une explication. Leurs retrouvailles est un choc : les souvenirs, bons et mauvais, ressurgissent, les sentiments encore à vif les submergent, leur amour qu'il pensait indestructible quelques années plus tôt se heurte à la réalité de leur vie présente. De nouveau, Mia est confrontée à un choix : doit-elle revenir en arrière pour donner une chance à son premier amour? Peut-on revivre la même passion si longtemps après, malgré les souffrances endurées? Ils ont une soirée pour décider. Plus forte que les mots, la musique les emporte dans un tourbillon d'émotions. Mais est-ce suffisant pour les réunir de nouveau?


Mon avis : 

Attention je risque d'être dithyrambique ! (Google it si tu l'oses!
Ceci est un véritable coup de cœur.

Il y a 5 ans de ça j'ai lu "Si je reste", le premier livre de Gayle Forman, et sans avoir été un coup de cœur j'avais été charmée par l'histoire et un peu secouée par la réflexion qu'on pouvait apporté à cette œuvre. (le fait de faire face à la perte de ses proches et de vivre malgré tout... c'est une question qui résonne assez fort en moi.) Mais quand le deuxième tome est sorti je n'avais pas spécialement envie de le lire, de plus j'avais eu de très mauvais échos et j'ai eu la mauvaise idée de me laisser influencée. (azy c'pas ma faute c'est les autres)
Cependant, il y a quelques jours de cela, j'ai vu les trailers de If I Stay, l'adaptation cinématographique du premier roman de Gayle donc (tu m'suis ça va?), et j'ai été prise d'une envie irrépressible de relire ce livre. C'était vraiment violent, et c'était ce dont j'avais besoin sur le moment. Seulement voilà... quand j'ai eu lu ce livre il m'a fallu la suite. J'avais besoin aussi. (trop de need bro')

Et là... hier, lors de ma journée de repos, je l'ai lu en quelques heures (bon on va dire aussi que c'est court hein) et j'ai été véritablement happée. J'étais prise à la gorge, mon ventre se tordait dans tous les sens. Je vivais les émotions d'Adam, je les ressentais avec une violence inouïe. Et pourtant je n'étais pas spécialement une adepte du gars dans le premier tome, je lui préférais largement Kim, la meilleure amie de Mia mais bref.

C'est avant tout son côté perdu que j'ai adoré. Je me suis tellement retrouvé dans ses angoisses irrépressibles, de celles qu'il ne comprend pas mais qu'il ne peut soigner qu'à coup de médicaments. J'ai compris chacun de ses choix, si j'avais été à sa place, j'aurais fait les mêmes. J'aurai haïe Mia comme il l'a haï et je l'aurais aimé tout autant. J'étais en adéquation totale avec le personnage. Ce qui ne m'arrive que très rarement faut se l'avouer. 

Je pense néanmoins que je ne pourrais pas relire cet ouvrage seul, qu'il complète à merveille Si je reste. Mais des deux livres c'est sans conteste celui-ci que je préfère. 

Là où j'irais est un magnifique hymne à la vie, à cette bataille qu'on mène pour garder la tête hors de l'eau quand on pense être au fond du gouffre, à l'amour et à l'amitié. C'est aussi un chant fait pour se questionner sur qui nous sommes vraiment, et pourquoi on fait certains choix.

♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Coup de cœur !

Mélu.

Pocket 
6.20 €

samedi 7 juin 2014

Rachel Rising #1 L'ombre de la mort, de Terry Moore.

Résumé :

C'est l'aube, froide et blafarde. Rachel se réveille dans les bois. Elle s'extirpe d'une tombe creusée à même le sol, couverte de boue et de saleté et ne se souvient plus de ce qui l'a amenée ici. Une seule certitude : elle devrait être morte, mais elle ne l'est pas. 
Elle rentre alors chez elle, décidée à comprendre ce qui lui est arriver. 
Pendant ce temps, une autre femme semble menée une étrange vengeance... est-elle responsable du sort de Rachel?


Mon avis : 

Tout d'abord je voudrais juste demander : Delcourt, c'est quoi ce résumé que tu nous as pondu là ? C'était tellement éloigné de la réalité que j'ai du en refondre un pour ne pas perdre les lecteurs potentiels... Alors ami lecteur, ne te fie pas trop à ce que te raconte la 4e de ce comics hein, tu risquerais d'être un peu déçu ! 

Bon bon bon... autant te dire que j'attendais énormément du premier opus de Rachel Rising parce que Terry Moore et aussi parce que tous les lecteurs de comics que je connais, et mon petit vendeur, m'ont affirmés que c'était une très chouette découverte et un super choix de lecture. Alors ouais les coco, ça a monté la barre vachement haut, vous le savez ça ?  Et on sait tous que c'est hyper mauvais d'avoir de hautes attentes... 
Mais là je dois reconnaître que mes attentes ne sont pas déçues, loin de là ! Bon, c'est un premier tome et qui dit premier tome dit "on met l'action en place". Et là tout se passe à merveille, bon pas pour Rachel vous l'aurez deviner, non pour nous lecteurs. On ne s'ennuie pas, on frissonne (enfin si t'es du genre flippée ouais tu risque de frissonner)  et on vibre parce que bon sang qu'est-ce que c'est beau ! Terry Moore ne change surtout pas de métier hein ! 

Terry Moore est ce genre d'artiste, dans le monde du comics, qui donne une image positive de la femme. Ici pas de strip teaseuse bodybuildée mais des femmes on ne peut plus normale qui vont vivre des aventures très extraordinaires. On avait déjà pu remarqué ça sur sa série "Echo"  et je trouve que ça s'amplifie sur Rachel Rising. 
Déjà l'utilisation du fantastique place ses héros d’emblée dans une position de normalité. On sait qu'il va leur arriver des pépins mais on ne sait pas d'où le vent va venir, et ça rend le tout très crédible. Oui, Rachel est belle, Rachel est blonde, mais Rachel est avant tout une femme normale à qui il est arrivé une grosse grosse grosse tuile.

 Regaaaaarde c'est beau hein ?! Dis oui... DIS OUI !

 Le tout est servi sans trop d'humour mais des caractères très crédibles et une histoire qui donne très très très envie d'acheter tous les tomes de la série. Les amateurs de comics sauront apprécier ce retour aux sources d'un comics réaliste et les néophytes pourront alors débuter dans cet univers bouleversant du comics en noir et blanc. Et si vous désirez continuer dans cette veine je ne peux que vous conseiller l'excellent Walking Dead de Kirkman, Moore et Adlard (et le premier qui me sort "han pas la peine je regarde déjà la série krkrkr *insérer ici un rire gras* " ira se soulager sur un fourmilière parce que laisse moi te dire ami lecteur que tu loupe l'essentiel de cette super BD si tu ne t'attaches qu'à la série -et tu auras compris que j'aime pas tellement cette série en fait et comme on est sur mon blog je dis ce que je veux na-).

Pour finir vite fait : un super premier tome, qui pose les bases d'une intrigue qui me semble tordue à souhait mais tellement haletante que je ne sais pas comment que je vais faire pour attendre le tome 2 ! (et salut à toi ami Bescherelle!)

Rachel Rising #1 
Editions Delcourt
13,95€

Mélu.

lundi 2 juin 2014

Ecarlate de Hillary Jordan.

Résumé : 

Une Chrome. Une Rouge. Pour Hannah Payne, la sentence est tombée. Pendant seize ans, la jeune femme devra porter sur sa peau la couleur de son crime, celui d'avoir aimé un homme marié, un pasteur, et d'avoir supprimé le fruit de cette passion illégitime pour protéger son amant.
Mais dans une Amérique où les droits des femmes sont niés, l'avortement est sévèrement puni. Ici, l’Église a pris le pas sur l’État et dicte sa loi implacable. Aucun pardon, aucune réinsertion possibles : stigmatisée aux yeux de tous, rejetée par les siens, Hannah doit affronter la haine et la violence des hommes. Seule. Centres de redressement, groupuscules extrémistes, pour les Chromes le danger est partout.
Une solution : fuir. Mais où ? Et comment ? Car dans un monde paranoïaque, à qui peut-on encore se fier ?


Mon avis : 

Je ne devrais peut-être pas posté cet avis aujourd'hui, vu que j'ai lu ce livre il y a un bon moment déjà... (Novembre 2013 pour être toutafé exacte les gens!) Mais toute l'histoire est encore bien imprimée dans ma mémoire, jusqu'à la plume de l'auteure. Je peux le dire sans aucune honte : ce livre ne me quitte plus depuis que je l'ai achevé il y a presque 8 mois de ça maintenant. 
L'histoire est une réécriture de la Lettre Écarlate de Nathaniel Hawthorne mais, pour l'avoir lu dans la foulée, je peux vous assurer que cette modernisation vous parlera beaucoup plus. 
Bon, je suis aussi très touchée par les questions du féminisme et du rapport que celui-ci entretiens à la religion donc ça ne pouvait que me parler. J'ai trouvé que l'omniprésence de cette religion étouffante était extrèmement crédible. Tellement crédible que s'en est devenue terrifiant. En effet, l'avancée de la science et la montée des extrémismes pourraient présagés un tel avenir. 
La condition des femmes est un axe du roman aussi très troublant : en effet, il n'y a que les femmes qui peuvent être chromées, il n'y a donc que les femmes que l'on peut humiliées ainsi. Ça donne à réfléchir non ?
Enfin, pour ne pas m'éterniser sur cette chronique qui pourrait très bien durer des heures je finirais ainsi : il faut lire ce roman pour appréhender le féminisme d'une autre façon, celle de la femme opprimée. Parce qu'on ne le dira jamais assez mais les femmes ont encore un long chemin à parcourir jusqu'à l'égalité. 


Citation favorite : 

"-Quand elle s'éveilla, elle était rouge."

Lu en numérique

♥ ♥ ♥ ♥ ♥ 
Coup de cœur ! 

Mélu.

dimanche 1 juin 2014

Série : "The Maze Runner" par James Dashner

Garantie sans Spoilers !

              Comment te parler de cette série cher lecteur ? Comment t'en parler sans tomber dans la dépravation fangirl totale hein ? (Et aussi sans spoiler en fait...) Bon, je vais essayer : surtout ne m'en veut pas si je laisse échapper un couinement de ci de là hein. 

                Pour commencer laisse moi te dire lecteur que cet article ne sera pas comme les autres, pas très hiérarchisé quoi, parce que j'ai envie de te parler d'une série qui, à mon sens, est loin d'être comme les autres. 

Et mate moi ces couv' qui sortent de l'ordinaire !

                      J'ai commencé cette série il y a un petit bout de temps déjà... je dirais vers Septembre 2014 et je l'ai achevé la nuit dernière. Oui j'ai mis un bon moment je sais mais ce n'est pas du tout lié à mon attrait pour la chose, bien au contraire. Tout d'abord, sache lecteur fougueux, que j'ai lu la trilogie en VO -en anglais quoi si tu préfères- et que même si j'ai une très bonne capacité de compréhension il faut que je me pose un peu plus pour que je sois en phase avec ce que me raconte l'auteur. Alors exit la lecture dans le métro et la lecture de minuit. Ouais, c'est un peu naze mais c'est comme ça. -et si tu te sens flouzé tu trace ton chemin mec-

                     Bref, j'ai aussi pris mon temps pour une raison bien personnelle : je tenais vraiment à faire tenir cette série. Je voulais qu'elle me dure le plus longtemps possible, je ne voulais vraiment pas quitter ces personnages et ces répliques et cet univers délicieusement dystopique. 

                       La série Maze Runner c'est donc une série du genre "dystopique" -mais si poto tu vois bien : Hunger Games et Divergent c'est de la dystopie- mais du genre... j'ai envie de dire : vraiment très très dystopique quoi. Laisse moi t'expliquer : là si tu rêves d'une héroïne cheveux au vent, d'une histoire d'amour blottie dans des pages de combat aseptisés... tu rêve un peu mon neveu.
Ici pas d'héroïne déjà ! -woupwoup /o/-
                 Ici le héros c'est Thomas, aux environs de 16 ans, je dis bien aux environs parce que le gars il est pas trop sur de lui vu qu'au commencement de l'histoire il a perdu la mémoire. -ça commence bien hein?- 
                 Notre héros débarque dans une boîte, sans aucuns souvenirs, au beau milieu d'une ribambelle d'autres garçons qui se trouvent eux-mêmes prisonniers d'une gigantesque clairière située d'un immense Labyrinthe. (jusque là tu me suis public?) Et l'idée c'est que chaque garçon arrive un par un de cette boîte, sans aucuns souvenirs de leurs vies passées mais avec une seule certitude : ils doivent se tirer de ce guêpier. Bon, je sens que je suis pas très claire alors je te laisse avec le résumé officiel : 

Thomas, dont la mémoire a été effacée, se réveille un jour dans un nouveau monde où vivent une cinquantaine d'enfants. Il s'agit d'une ferme située au centre d'un labyrinthe peuplé de monstres d'acier terrifiants. Les ados n'ont aucun souvenir de leur vie passée et ne comprennent pas ce qu'ils font là. Ils n'ont qu'un seul désir, trouver la sortie. Pour ce faire, les "coureurs" parcourent chaque jour le labyrinthe pour en dresser les plans – des plans qui changent sans cesse, puisque les murs se déplacent chaque nuit. Le risque est grand mais, dès son arrivée, Thomas a une impression de déjà-vu, il sait qu'il veut être coureur et résoudre l'énigme du labyrinthe.

                Voilà ? Tu visualise bien ? Je continue. 
Au départ de cette série j'étais un peu déboussolée par cet univers très masculin. Oui, je l'avoue, la Young Adult ça résonne plutôt comme Twilight et Hunger Games à mes oreilles...

                Et donc me voilà lancée dans une histoire avec que des garçons et un huis clos plutôt bien stressant comme il faut. (La dernière fois c'était Sa Majesté des Mouches autant te dire que j'avais un certain degrés d'attente!) James Dashner a tout de suite fait de son histoire atypique un lieu propice à la création de personnage tout aussi merveilleux de complexité (azy téma la complexité de ma phrase). 

                 Déjà Thomas : on sent bien dès le début qu'il a un lourd passé et que ses intentions sont dictées par tout ce qu'il a su à une époque mais... mais il est bloqué par son amnésie et ça le frustre alors il fait ce qu'il fait de mieux, il agit. Et c'est ce que j'ai adoré dès le départ chez lui : il est tenace, à la limite de la monomanie, et il a des capacités de leader incontestables et ce dès le départ. Il ne va pas chipoter parce que snif il a pas eu le choix et snif c'est trop injuste qu'on fasse de lui ce qu'il ne veut pas être. Non Thomas il n'aime peut-être pas ça mais comme il sent au fond de ses tripes que c'est ce qu'ils doivent faire ben il avance coûte que coûte dans cette direction et il essaie d'embarqué le plus de personnes possible avec lui. 
C'est un vrai héros de roman, au sens où il se place d'emblée comme tel. J'ai adoré sa présence à chaque instant et je n'ai jamais eu de relation vraiment amour/haine comme avec d'autres héros jusqu'alors. Et pour la première fois un héros fait partie de mes personnages préféré.

Oui bon je couine là. Tu peux me juger.


                Je voulais m'étendre un peu sur la palanquée de personnages secondaires qui se trouvent dans la trilogie mais je viens de m'apercevoir que ça risque de prendre un peu trop de temps... donc je vais juste te dire que chaque personnages bénéficie d'une évolution qui lui est propre et que des personnages qu'on rencontre dans le tome 1 en héros ne le seront pas toujours... Je trouve que James Dashner a incroyablement bien réussi ses personnages, tous quasiment palpables. Je suis toujours aussi épatée de constater que certaines répliques sonnent toujours dans ma tête comme des répliques que de véritables êtres humains peuvent se balancer. (si si tu vois ce que je veux dire : parfois les gens dans les livres ils sont des réparties que toi tu mets genre 8ans de ta vie à réfléchir...) Et leurs relations sont tout bonnement si réalistes, encore une fois, que j'en viens à espérer que tout ça ne finisse pas réellement comme dans la vraie vie. Mais non, James Dashner est aussi un sacré romancier qui tirera ses personnages vers le haut et leur offrira de bons grands moments épiques, que ce soit diégétique ou relationnel. (diététique? Non poto google moi ça et tu comprendras mieux)

              En parlant de romancier. James va falloir que tu m'explique comment tu fais pour systématiquement relancé l'action à la dernière phrase de tes chapitres ? 
Dans les trois tomes ne vous étonnez pas de lire des cliffhanger à chaque fin de chapitre... c'est un peu la marque de fabrique de l'auteur. Alors je peux comprendre que ça use certaine personne, mais ça fonctionnait du tonnerre sur moi ! Mais c'était problématique quand il s'agissait de s'arrêter de lire quoi...

JE N’ARRÊTERAI JAMAIS DE LIRE JAMAISJAMAISJAMAIIIS

           L'histoire se déroule très bien d'un tome à l'autre, je n'ai trouvé aucuns temps morts. Et le traditionnel "mince-qu'est-ce-qu'ils-ont-foutus-avec-ce-tome-deux" n'était pas. Yep, pour une fois le tome deux est aussi "wow" que les deux autres. Ça a le mérite d'être souligné.
           Et même, autre chose phénoménale à mes yeux : Dashner instaure dans son tome deux des personnages qui seront amenés à devenir des "récurrents" de son histoire, des héros au sens diégétique (encore là celle-là tiens... ) et qui bénéficieront d'un background solide et d'un capital sympathie autre que je-suis-le-beau-gosse-torturé-de-service (si tu vois à qui je fais référence thumbs up !). J'ai toujours eu énormément de mal avec ce type de personnage qui arrive un peu après la guerre, qu'on nous force à aimer alors qu'ils ne sont pas les "vrais héros"... je les trouve en général assez fadasses et peu marquants. Là je n'ai pas eu du tout ce ressenti, j'étais avec Thomas et je comprenais chacune de ses réactions face à chacun des personnages. Je suis devenue amie avec eux en même temps que lui. C'était juste bon.

              En ce qui concerne le background géopolitique, qui fait trop souvent défaut aux romans dystopiques YA, ici on peut dire que Dashner a fait un effort. Même si parfois je me demande comment de telle chose ont pu se produire je ne reste pas autant sur ma faim comme avec Divergent ou la Sélection. Non ici on a des réponses, pas autant qu'il en faudrait certes, mais je n'ai pas lu la préquelle encore et je pense qu'elle est là pour répondre à ces fameuses questions qu'on était en droit de se poser. 

                   Et je te vois l'oeil lubrique cher lecteur. Je sais ce que tu demande : et y-a-t-il une histoire d'amour dans tout ça ? Et bien je vais un poil te décevoir ami lecteur. Oui et non. Oui parce que notre héros est un adolescent et qu'il a des sentiments et des hormones et non parce que crévindiou ils ont pas que ça à glander woh ! Ce qui est drôlement appréciable, aucune action n'est réellement coupée par des encarts amoureux et mièvres. Ici les héros sont au service de l'action et l'action n'est pas prétexte à une belle histoire d'amour (même si je ne rechigne pas à ça hein). Ici on se bat pour survivre woé.


                     En gros tu l'auras compris lecteur, je suis vraiment sous le charme de cette trilogie. J'ai tenté de t'en raconter le moins possible, parce que je pense que si l'histoire était,  ne serait-ce qu'un poil, déflorée ça perdrait de son intérêt. Oui, James Dashner est un auteur qui joue sur l'effet de surprise et il vaut mieux pas lui gâcher son effet. 

                     Je conseillerais cette trilogie -en VO ou en VF publié chez PKJ dans l'hexagone- à tous les amateurs de dystopie. Et surtout à ceux qui veulent voir de l'action plutôt que des minauderies. Je conseillerais aussi à tout ceux qui sont avides de répliques mordantes. Et enfin à tout ceux qui pensent que la YA ce n'est que pour les adolescentes. Oui cette histoire est aussi fait pour toi lecteur de Palahniuk et de Card, je peux te l'assurer.


                 Et pour ne rien gâter, parce que chez moi ça ne gâte jamais rien ce genre de nouvelles, le premier roman est adapté au cinéma et sortira très bientôt ! Avec dans le rôle phare de Thomas: Dylan O'Brien. (tu entends mon cœur de fangirl en ruth de chez toi?) D'ailleurs je te laisse la bande-annonce parce que ça fait envie.

 

Parfois j'agis comme James Dashner juste parce que...
           Et si tu n'as toujours pas envie de tenter l'aventure et de partir à l'assaut de WICKED avec Thomas et les autres... je ne sais plus quoi faire pour toi moi !


♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Ai tout lu en numérique wéwéwé


Mélu.