Depuis son plus jeune âge, Daniel Cunningham a vécu enfermé, avec pour
seule compagnie les livres et sa mère - qui l'a gardé reclus, à l'écart
du monde extérieur, et qui n'a cessé de lui répéter qu'il était malade.
Un jour, des coups frappés à la porte vont tout changer. Des voisins ont
découvert son existence, et résolu de libérer Daniel de l'emprise de sa
mère. Pris en charge par le Dr Marlow et sa famille, il va découvrir
peu à peu que tout ce qu'il tenait pour vrai jusque-là n'était qu'un
tissu d'histoires racontées pour le protéger.
Mais le protéger de quoi ? De sa vie d'avant, Daniel n'a gardé qu'une maison de poupée. Et pas n'importe quelle maison de poupée : c'est la réplique exacte de la maison natale de sa mère, une maison qui recèle de nombreux et sombres secrets. Jusqu'à quels vertiges ces secrets conduiront-ils Daniel ?
Mais le protéger de quoi ? De sa vie d'avant, Daniel n'a gardé qu'une maison de poupée. Et pas n'importe quelle maison de poupée : c'est la réplique exacte de la maison natale de sa mère, une maison qui recèle de nombreux et sombres secrets. Jusqu'à quels vertiges ces secrets conduiront-ils Daniel ?
Mon avis :
J'ai eu très envie de lire ce livre suite à une visite avec le Club Lecture du CDI dans lequel je travaille. La libraire spécialisée jeunesse (l'Armitière Rouen, si si la famille), a su trouver des mots percutants qui ne laissent pas indifférents pour décrire cet ouvrage.
Alors, Anne Fine c'est une auteure jeunesse connue dans le milieu (on dirait un brin la mafia expliqué comme ça...) mais je ne m'étais jamais penché sur ses œuvres auparavant, sauf pour les ranger sur les rayonnages. Mais, étant donné que ma collègue l'a acheté lors de la visite, pour en faire profiter les élèves, j'ai décidé d'en profiter moi aussi, et me voilà en train de le lire, et de le finir en quelques jours de temps, autant dire dans la foulée.
J'ai trouvé ce livre, du moins sa traduction hein, très bien écrit. Avec des phrases concises mais pas simplistes. Il s'agit d'un texte clair, précis et aérien, sans trop de fioritures dont peuvent usé les auteurs de nos jours (métaphore en peloton de tête, Cassandra Clare si tu passes par là!). Les émotions sont pourtant palpables, on retrouve bien le trouble éprouvé par Daniel vis à vis de sa mère qui l'a emprisonné durant toute son enfance, et on peut ressentir l'angoisse qu'il ressent devant tous ces secrets de famille qui tendent à devenir de plus en plus sombre au fil de la lecture.
Très franchement, je suis pas du genre à avoir peur en lisant un livre, je sais que je peux arrêter ma lecture à tout moment et ça me rassure. Dans le cas du Passage du Diable j'ai ressenti une peur particulière. J'avais envie d'arrêter de lire, pour me rassurer, mais je n'y parvenais pas parce qu'il s'agit d'une histoire très difficile à lâcher avant qu'on ait lu le fin mot.
C'était une chouette expérience de lecture, mais pas un coup de coeur. Pour deux raisons : la première est que j'ai eu un mal fou à me situer dans le temps, je n'arrivais pas à savoir en quelle année nous nous trouvions et ça a perturbée ma lecture pendant les 5 premiers chapitres au moins.
Et enfin, la fin m'a un peu déçue, dans le sens où j'aurais vraiment adoré qu'elle traîne un peu plus, permettant à l'angoisse de véritablement s'installer jusqu'au souffle final, qu'on pousserait en se disant "olala j'ai arrêté de respirer à un moment!". Mais non, je trouve la fin un peu rapide à mon sens, mais je chipote.
Il s'agit néanmoins d'un ouvrage destiné à la jeunesse, malgré l'ambiance glauque constante et les quelques scènes bien prenantes. Je ne le conseillerais pas à des amateurs de "grands frissons" mais plutôt à des lecteurs appréciant des lectures faciles mais haletantes. Un livre, qui, je l'espère, deviendra un classique du genre par la suite.
♥ ♥ ♥ ♥ ♥
17,50 €
L’école des Loisirs
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